jeudi 24 mars 2016

SMBI

Les syndicats de gestion de cours d’eau ont été créés – selon les structures – dans les années 1970. La gestion de l’eau a de tout temps intéressé l’Homme.
Les objectifs étaient différents de ceux actuels, mais les enjeux toujours aussi importants.

Créé le 1er Janvier 2014, le Syndicat Mixte du Bassin de l’Isle (SMBI) regroupe les anciens syndicats du territoire et possède de nombreuses compétences environnementales. Quotidiennement, il est en relation avec les propriétaires, les conseille, les sollicite, et mène des travaux de gestion sur nos rivières et nos zones humides afin de maintenir et restaurer la biodiversité sur le bassin de l’Isle.


Notamment, le SMBI participe à l’élaboration des contrats Natura 2000 dans le milieu agricole. Le réseau Natura 2000 est constitué d’un ensemble de zones naturelles, terrestres ou aquatiques, identifiées pour la rareté de leurs espèces et de leurs habitats.
Les propriétaires peuvent alors adhérer à des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC). Ces mesures permettent de concilier agriculture et biodiversité sur des sites Natura 2000 englobant des exploitations. Les agriculteurs qui adhèrent à ces MAEC bénéficient d’une indemnisation en « échange » d’une exploitation raisonnée de leurs terres (retard de fauche pour favoriser la biodiversité, zones tampons entre parcelles et rivière pour limiter les rejets agricoles, etc…).

Depuis Janvier 2016, le SMBI suit les évolutions de la loi de modernisation de l’action publique qui se traduit – dans la gestion de l’eau – par la compétence GEMAPI (Gestion de l’Eau et des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations). Cette compétence est peu ou prou proche des compétences actuelles exercées par le SMBI. Cette double approche est un enjeu fort pour les années à venir.

Les milieux aquatiques possèdent naturellement de nombreux atouts pour limiter les risques d’inondations. Cependant, l’artificialisation des cours d’eau tels que l’endiguement, le recalibrage ou le curage sont autant d’entraves à cette fonction. Il est donc important de repenser le génie civil et de le limiter aux zones urbanisées. Des solutions existent afin de redonner leurs fonctions primaires aux cours d’eau. Créer des champs d’expansion des crues, reculer des digues, reconnecter les zones humides aux cours d’eau sont des solutions à combiner à l’échelle du bassin versant afin de réduire les risques d’inondations et de favoriser la biodiversité dans les milieux aquatiques. Chaque situation étant différente, une approche au cas par cas doit être posée.
La compétence GEMAPI peut être complétée par d’autres compétences tout aussi essentielles. Notons par exemple les actions concernant l’entretien des ouvrages hydrauliques existants, la navigation et l’animation du bassin versant. Toutes ces actions sont déjà portées par le SMBI.

Enfin, outre les habituels travaux d’entretien sur les cours d’eau (élagage, désenvasement, nettoyage des écluses, entretien des cales à bateaux, etc…) réalisés par l’équipe technique, le SMBI travaille actuellement sur l’élaboration de Plans Pluriannuels de Gestion (PPG). Fruit d’un long travail de terrain et de réflexion, un PPG permet d’établir, pour une durée de 5 à 10 ans, un plan d’action à l’échelle d’un bassin versant de rivière afin de maintenir et préserver la biodiversité au sein de celui-ci. Les actions entreprises peuvent être de diverses natures (élagage, retrait d’arbres morts, lutte contre espèce invasive, animation…).
Plusieurs cours d’eau sont à l’étude : la Crempse, la Beauronne de Saint Vincent et l’Isle. Les PPG de l’Isle et de la Crempse seront validés d’ici la fin de l’année.
Idéalement, l’objectif est d’aboutir à la création d’un seul PPG englobant tout le bassin versant de l’Isle et donc les cours d’eau plus petits, afin d’harmoniser les actions et d’avoir une vision globale des problématiques existantes.
Le SMBI est par définition l’outil de gestion des milieux aquatiques de ces collectivités membres.
Acteur local, dirigé par des élus au contact du terrain, le SMBI répond à la problématique locale dans le cadre de l’atteinte de cours d’eau de bonne qualité.
La préservation de notre environnement contribue à améliorer notre qualité de vie.


L’ensemble de ce travail quotidien ne pourrait être mené sans le soutien de partenaires financiers tels que l’Agence de l’Eau, le Département de la Dordogne ou le Conseil Régional, sans omettre nos communes et communautés.

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