Les
syndicats de gestion de cours d’eau ont été créés – selon les structures – dans
les années 1970. La gestion de l’eau a de tout temps intéressé l’Homme.
Les
objectifs étaient différents de ceux actuels, mais les enjeux toujours aussi
importants.
Créé le 1er Janvier
2014, le Syndicat Mixte du Bassin de l’Isle (SMBI) regroupe les anciens
syndicats du territoire et possède de nombreuses compétences environnementales.
Quotidiennement,
il est en relation avec les propriétaires, les conseille, les sollicite, et
mène des travaux de gestion sur nos rivières et nos zones humides afin de
maintenir et restaurer la biodiversité sur le bassin de l’Isle.
Notamment,
le SMBI participe à l’élaboration des contrats Natura 2000 dans le milieu
agricole. Le réseau Natura 2000 est constitué d’un ensemble de zones
naturelles, terrestres ou aquatiques, identifiées pour la rareté de leurs
espèces et de leurs habitats.
Les
propriétaires peuvent alors adhérer à des Mesures Agro-Environnementales et
Climatiques (MAEC). Ces mesures permettent de concilier agriculture et
biodiversité sur des sites Natura 2000 englobant des exploitations. Les agriculteurs
qui adhèrent à ces MAEC bénéficient d’une indemnisation en
« échange » d’une exploitation raisonnée de leurs terres (retard de
fauche pour favoriser la biodiversité, zones tampons entre parcelles et rivière
pour limiter les rejets agricoles, etc…).
Depuis
Janvier 2016, le SMBI suit les évolutions de la loi de
modernisation de l’action publique qui se traduit – dans la gestion de l’eau –
par la compétence GEMAPI (Gestion de l’Eau et des Milieux Aquatiques et
Prévention des Inondations). Cette compétence est peu ou prou proche des
compétences actuelles exercées par le SMBI. Cette double approche est un enjeu
fort pour les années à venir.
Les milieux aquatiques possèdent
naturellement de nombreux atouts pour limiter les risques d’inondations.
Cependant, l’artificialisation des cours d’eau tels que l’endiguement, le
recalibrage ou le curage sont autant d’entraves à cette fonction. Il est donc
important de repenser le génie civil et de le limiter aux zones urbanisées. Des
solutions existent afin de redonner leurs fonctions primaires aux cours d’eau. Créer
des champs d’expansion des crues, reculer des digues, reconnecter les zones
humides aux cours d’eau sont des solutions à combiner à l’échelle du bassin
versant afin de réduire les risques d’inondations et de favoriser la
biodiversité dans les milieux aquatiques. Chaque situation étant différente,
une approche au cas par cas doit être posée.
La compétence GEMAPI peut être
complétée par d’autres compétences tout aussi essentielles. Notons par exemple
les actions concernant l’entretien des ouvrages hydrauliques existants, la
navigation et l’animation du bassin versant. Toutes ces actions sont déjà portées
par le SMBI.
Enfin, outre les habituels travaux
d’entretien sur les cours d’eau (élagage, désenvasement, nettoyage des écluses,
entretien des cales à bateaux, etc…) réalisés par l’équipe technique, le SMBI
travaille actuellement sur l’élaboration de Plans Pluriannuels de Gestion
(PPG). Fruit d’un long travail de terrain et de réflexion, un PPG permet d’établir,
pour une durée de 5 à 10 ans, un plan d’action à l’échelle d’un bassin versant de
rivière afin de maintenir et préserver la biodiversité au sein de celui-ci. Les
actions entreprises peuvent être de diverses natures (élagage, retrait d’arbres
morts, lutte contre espèce invasive, animation…).
Plusieurs cours d’eau sont à l’étude :
la Crempse, la Beauronne de Saint Vincent et l’Isle. Les PPG de l’Isle et de la
Crempse seront validés d’ici la fin de l’année.
Idéalement, l’objectif est
d’aboutir à la création d’un seul PPG englobant tout le bassin versant de l’Isle
et donc les cours d’eau plus petits, afin d’harmoniser les actions et d’avoir
une vision globale des problématiques existantes.
Le SMBI est par définition l’outil
de gestion des milieux aquatiques de ces collectivités membres.
Acteur local, dirigé par des élus
au contact du terrain, le SMBI répond à la problématique locale dans le cadre
de l’atteinte de cours d’eau de bonne qualité.
La préservation de notre
environnement contribue à améliorer notre qualité de vie.
L’ensemble de ce travail quotidien
ne pourrait être mené sans le soutien de partenaires financiers tels que
l’Agence de l’Eau, le Département de la Dordogne ou le Conseil Régional, sans
omettre nos communes et communautés.
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